Très sceptique, au premier abord, je me questionnais comment faire pour mettre en avant le cops de l’homme. Je ne le trouve pas forcement gracieux, les courbes ne sont pas forcément avantageuses et intrinsèquement les lignes ont du mal à ressortir, les mouvements sont moins fluide, moins dansant, moins chantant. Il devait bien y avoir, une façon de sculpter le corps d’un homme.
Sculpter le corps d’un homme ? C’est ça ! La sculpture, voila de quoi j’allais partir.
Je vais arrêter le mouvement dans le temps et je vais utiliser une lumière dure pour marquer les lignes à des endroits précis. Comme un scientifique, je vais découper le corps en plusieurs parties bien distinctes. Effectivement, cela peut paraître brutale, mais c’est ainsi que je l’ai schématisé dans mon esprit.
Le personnage de cette expérience était déjà choisi et une fois n’est pas coutume, ce fut Valentin.
L’idée ici était de mettre en avant le corps et ses nombreuses lignes qui le dessine, en noir & blanc, afin que nous puissions nous arrêter sur les variations de l’intensité lumineuse, le regard guidé par ce que je souhaitais mettre en avant. Dans une esthétique à la fois puissante et élégante. L’homme devra être en mouvement et je devrais une nouvelle fois à la manière d’un magicien, le figer dans le temps.
Sur un fond de musique d’ambiance Viking (Wadruna & Danheim), guidé par ces percussions guerrière et les flashs du projecteur. Thor, présent ce soir frappait sur son enclume de son marteau. Transporter dans cette ambiance tribale, et de façon spontané, Valentin a su rentrer dans cette effervescence. Dansant devant moi, il est rentré dans le jeu et a chaque position intéressante, lorsque je lui demandais il s’arrêtait. C’est alors que flash en main, je me devais de rectifier le plus précisément possible la direction de celui-ci. Etant novice dans le domaine, il était bien difficile de trouver ce parfait équilibre entre le fond, la forme et le modèle. Mais au fur et à mesure de l’expérience, a mon tour je suis rentré dans cette danse frénétique. Et la fin de cette expérience, nous sommes tout deux sorti épuisés d’une fatigue complémentaire. Lui physiquement et moi mentalement.
J’avouerais modestement que je ne pensais pas le défi aussi compliqué et je comprend maintenant comment la photo de détail se doit d’être d’une précision d’orfèvre.
Modèle : Valentin @va.l.ens